Cache-cache

Une fée toute coquine, cherchait un compagnon de jeu.
Un lutin bien malin, accepta l’invitation
Et la fée toute coquine, avant de jouer fit le vœu
Que le lutin bien malin, aurait une belle déception.

La fée toute coquine, se cacha dans un tronc d’arbre.
Le lutin bien malin, compta jusqu’à vingt.
La fée toute coquine, rit autant qu’elle put,
Car le lutin bien malin, ne la trouva point.

La fée toute coquine, se cacha dans un terrier.
Le lutin bien malin, compta jusqu’à vingt.
La fée toute coquine, dû poliment s’excuser,
Car un petit renard, mordit le nez du lutin.

La fée toute coquine, se cacha dans un nid.
Le lutin bien malin, compta jusqu’à vingt.
La fée toute coquine, fut bien navrée,
Car le lutin bien malin, vit sa tête picorée.

La fée toute coquine, se cacha sous une biche.
Le lutin bien malin, compta jusqu’à vingt.
La fée toute coquine, fut bien embêtée,
Car le lutin bien malin, vit ses petons piétinés.

La fée toute coquine, se cacha dans les orties.
Le lutin bien malin, compta jusqu’à vingt.
La fée toute coquine fut bien dépitée,
Car le lutin bien malin, se piqua les mains.

La fée toute coquine, se cacha derrière un champignon.
Le lutin malin la suivit sans bruit.
La fée toute coquine pensa avoir gagné,
Mais le lutin bien malin, lui sauta dessus : «Je t’ai trouvé ! ».

@copyrightClementineFerry

La Licorne

La Lune éclairait une forêt aux arbres multicolores.

Les ailes de milliers de papillons formaient les feuilles,

Leur tronc massif scintillait comme de l’or,

Et leurs fruits juteux attendaient qu’on les cueille.

 

La Lune éclairait une forêt au sol mousseux.

Il ressemblait aux nuages qui courent dans le ciel,

A la barbe à papa qui s’enroule sur les doigts,

Et aux plumes légères qui s’envolent vers les cieux.

 

La Lune éclairait une forêt aux cailloux cristallins.

De minuscules pierres aussi blanches que la neige,

Couraient dans la forêt et formaient un chemin :

Si on était curieux on trouverait au bout, la maison de Blanche-Neige.

 

La Lune éclairait une forêt aux buissons orateurs.

Ils discutaient entre eux et lisaient des poèmes.

Les oiseaux les accompagnaient en cœur

Et les écureuils entre eux chuchotaient des « je t’aime ».

 

La Lune éclairait une forêt aux lucioles virevoltantes.

Elles se disputaient la lumière avec l’astre lunaire

Et réalisaient des galipettes tourbillonnantes.

La Lune riait de tant de mauvaises manières.

 

La Lune éclairait une forêt aux hiboux hululant.

Ils nettoyaient leurs plumes avant de dormir paisiblement.

Du coin de l’œil ils surveillaient la forêt,

Et après un seul de leur hululement, tout le monde se taisait.

 

La Lune éclairait une forêt aux lutins farceurs.

L’un d’eux assis en haut d’un arbre, pêchait dans le ciel.

Il fit tomber quelques étoiles : quel malheur !

Elles se déversèrent dans la forêt telle une rivière de miel.

 

Une étoile tomba, sur ce qui semblait être un rocher,

Mais l’objet s’éveilla et déploya son corps :

Une licorne au pelage blanc et yeux d’or,

A la corne scintillante et à la queue arc-en-ciel,

Leva son museau vers le ciel

Et alors la Lune éclaira, seulement cet être là.

 

@copyrightClementineFerry